samedi 10 mai 2014

Pas de tirs

SpyGames : 1. Dissidents

© Glénat 2014 - Morvan & Kim
Quand les services spéciaux ne se font pas la guerre, ils concourent pour le Kontest : leur Olympiade. Et si Coubertin n’en a pas écrit les règles, ce n’est pas grave puisqu’il n’y en a qu’une : que le plus vicieux l’emporte. En jeu, un secret d’Etat de niveau 6 de chaque participant au vainqueur… de quoi stimuler les ardeurs sauf que cette année les règles semblent avoir un peu changées ! 

Thriller sur-vitaminé dans une Hong-Kong qui risque de porter longtemps les séquelles de ce concours où tous les coups sont permis, SpyGames revisite le genre en faisant abstraction de toute règle. Cet épisode d’ouverture donne le ton dès les premières planches et permet d’introduire les différents protagonistes, du moins ceux qui survivent. C’est classique mais bien fait. 

Coté dessin, Kim Jung-Gi est aux pinceaux et il convient de reconnaître que son graphisme est lui aussi des plus efficaces, sans fioriture, mais avec un luxe de détails. Tout ce que qu’il est possible d’utiliser comme angle de vue l’est uniquement aux services de l’action et les quelques moment de répits qu’offre le scénario de Jean-David Morvan permettent à peine de retrouver ses esprits. Tout juste regretterais-je un indicible manque de précision du dessin qui tranche lorsque l’on connait la qualité du trait du prodige coréen. Ceci étant l’ensemble se lit bien, trop bien même puisque les 46 pages sont avalés en moins de temps qu’il en faut à un sniper pour vous transformer le cerveau en marmelade. 

Que du bonheur pour les amateurs de stress et de fusillades.

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